Le général d’Anselme est né le 30 novembre 1891 à Lyon, fils de Gaston Joseph
d’Anselme (chevalier de la Légion d’Honneur) et de Marguerite Augustine Barrets.
Après avoir réussi son Baccalauréat (latin, grec et mathématiques), il s’engage
volontairement pour quatre ans le 10 octobre 1911 comme 2ème classe pour être
incorporé au 3ème Bataillon de Chasseurs à Pied. Un an plus tard, il entre comme
aspirant à l’Ecole Spéciale Militaire pour être nommé sous-lieutenant au tout
début de l’année 1914 au 171ème Régiment d’Infanterie.
Le sous-lieutenant d’Anselme entre de plein
pied dans le premier conflit mondial. Il connaît tout d’abord les opérations
d’Alsace (Mulhouse du 5 août au 23 septembre 1914). Ce sont ensuite les
combats de la forêt d’Apremont, fin septembre 1914, où il est blessé une
première fois (fracture au bras droit par balle), puis l’occupation du
secteur du 14 janvier à fin février 1915. Il passe lieutenant en février
1915, participant aux combats à Badonvillers (Lorraine) en mars 1915 avant
de reprendre part aux combats de la forêt d’Apremont en mai 1915. Devenant
capitaine en mai 1915 (à titre temporaire, puis à titre définitif en avril
1916) dans son régiment. Il est engagé dans l’attaque de la Champagne du 25
au 27 septembre 1915. Il y est blessé trois fois.
Le 25 septembre par une balle au niveau du crâne, puis, à la tête de sa
compagnie; le 27 septembre, alors qu’il menait l’attaque, à 17h par une
balle à l’abdomen puis à 17h30 par des éclats de balles à la face. Evacué,
il revient pour occuper le secteur du 15 décembre 1915 à avril 1916, où, en
service commandé, il perd l’œil gauche et reçoit des plaies multiples au
bras gauche par des éclats de grenades.
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Le sous-lieutenant d’Anselme entre de plein pied dans le premier conflit
mondial. Il connaît tout d’abord les opérations d’Alsace (Mulhouse du 5 août au
23 septembre 1914). Ce sont ensuite les combats de la forêt d’Apremont, fin
septembre 1914, où il est blessé une première fois (fracture au bras droit par
balle), puis l’occupation du secteur du 14 janvier à fin février 1915. Il passe
lieutenant en février 1915, participant aux combats à Badonvillers (Lorraine) en
mars 1915 avant de reprendre part aux combats de la forêt d’Apremont en mai
1915. Devenant capitaine en mai 1915 (à titre temporaire, puis à titre définitif
en avril 1916) dans son régiment. Il est engagé dans l’attaque de la Champagne
du 25 au 27 septembre 1915. Il y est blessé trois fois.
Le 25 septembre par une balle au niveau du crâne, puis, à la tête de sa
compagnie; le 27 septembre, alors qu’il menait l’attaque, à 17h par une balle à
l’abdomen puis à 17h30 par des éclats de balles à la face. Evacué, il revient
pour occuper le secteur du 15 décembre 1915 à avril 1916, où, en service
commandé, il perd l’œil gauche et reçoit des plaies multiples au bras gauche par
des éclats de grenades.
En février 1917, le capitaine d’Anselme est détaché à l’Etat-Major de la 166ème
Division d’Infanterie. Dans l’Aisne dès mars 1917, il participe aux différentes
offensives en mai et juin (1917) au sein du 26ème Bataillon de Chasseurs à Pied
(participant à l’attaque d’une position de la fameuse ligne Hindenburg), avant
de se retrouver dans les Vosges de juillet 1917 au 20 janvier 1918. Dans la
Somme, il prend part aux combats d’Aubervillers (ferme Fourchon, bois de la côte
95) du 30 mars au 9 avril 1918. Dans le secteur de la forêt de Parroy (Lorraine)
du 24 avril au 23 juin 1918, il est de retour dans la Somme du 8 juillet au 7
septembre 1918 (Boulaincourt, Roiglise, Ercheu, Golencourt). Le capitaine
d’Anselme termine alors la guerre dans l’Aisne : à Saint-Quentin du 22 septembre
au 14 octobre 1918, puis à Guise du 27 octobre au 5 novembre (et poursuite
jusqu’au 11 novembre 1918).
Durant cette guerre, d’Anselme, blessé quatre fois en opération et une fois en
service commandé, est quatre fois cité individuellement pour « …un calme et une
énergie étonnante chez un jeune officier.», son « grand mépris de la mort », «
…avec la plus grande rigueur …», et « …par sa capacité et son esprit de
décision… », une cinquième, collective cette fois lui est décerné par le
citation à l’ordre de l’armée de son bataillon. Il y reçoit également la croix
de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur le 22 octobre 1915 pour :
«…toujours au premier rang …blessé…a refusé de se laisser évacuer. A été blessé
une troisième fois… ».
La guerre terminée, il reprend ses fonctions d’adjudant major au bataillon, puis
est mis à la disposition du général commissaire résident général de France au
Maroc. Le capitaine d’Anselme est détaché à Rabat au 1er Régiment de Zouaves en
juin 1920, une semaine après son mariage avec Antoinette Marie Josephe de
Gérault de Langalerie avec qui il aura huit enfants.
Il entre ensuite au 103ème Régiment d’Infanterie où « il commande une compagnie
avec autorité. Excellent instructeur.» puis au 5ème Groupe Cycliste (mal en
point) qu’il « remet rapidement au point » à partir de 1922. En effet, cette
unité avait été « successivement commandé deux officiers qui manquaient de
connaissances administratives,…,il en résulte des documents de comptabilité mal
établis, inexacts et produits en retard ».
Or, comme le précisait à l'époque la sous-intendance de Vincennes: "Un
commandant de groupe cycliste a une tâche administrative lourde, puisqu'il
réunit toutes les attributions dévolues aux conseil d'administration des Corps
de troupe.".Les qualités d'officier administratif transparaissant chez le
capitaine d'Anselme, il reçoit le commandement de cette unité face à quatre
autres officiers volontaires (il a alors 31 ans et 6 ans de grade).
« Candidat de premier rang pour le quatrième galon », le capitaine d’Anselme est
admis en 1926 à l’Ecole Supérieure de Guerre. « Remarquable officier qui après
un superbe passé de guerre vient d’entrer à l’école de guerre ». Très bien noté,
il est breveté d’Etat-Major en 1927,sortant dans les premiers de l'école, avant
de passer chef de bataillon en 1929 en tant que stagiaire à l’EMA. Le 31
décembre 1930, il accède au grade d’Officier de la Légion d’Honneur. A partir de
1931, le chef de bataillon d'Anselme est affecté au 170ème RI, où il «montre
toutes les qualités d'un Chef ardent, plein d'entrain, en même temps réfléchi et
pondéré. Donne une impulsion vigoureuse à son bataillon…en fait une remarquable
unité de combat. Brillant à tous points de vue.». En 1933-1934, il retourne à
l'EMA, puis est affecté à l'EM particulier du ministre. «Collaborateur précieux.
Officier de premier ordre qui en raison de ses qualités sera à sa place dans
tous les postes d'EM importants.»
A partir de 1936, et pour six ans, il n’occupe quasiment que des postes
administratifs, notamment chef de la section du personnel du service d’Etat-Major
de l’EMA (1936). « Excellent chef de la section du personnel » puis chef du
personnel du Grand Quartier Général à partir de la déclaration de guerre avec
l’Allemagne en septembre 1939. Il devient colonel en mars 1940 avant de se
réoccuper, quatre mois plus tard à l’EMA de la section du personnel du service
d’Etat-Major. Ensuite, il est durant presque une année et demi chef de corps du
18ème Régiment d’Infanterie (d’octobre 1940 à juin 1942) avant de revenir à un
cadre plus administratif en tant que directeur du personnel militaire, puis est
promu général de brigade en mai 1942.
Il est alors démobilisé et renvoyé dans ses foyers pour une permission
renouvelable jusqu’à fin février 1943. En rentrant, en mars 1943, il est mis en
congé d’armistice. Mais le général d’Anselme soutient activement la résistance :
«…entré volontairement et pleinement dans la résistance dès la dissolution de
l’armée (…) a accompli les missions les plus variées sans souci des dangers et a
puissamment contribué à rallier dans le Sud-Ouest l’union de toutes les
communes. ». Il rejoint en effet l’Organisation de la Résistance de l’Armée et
en est le chef adjoint à partir d’août 1943, l’ORA se considérant alors comme
l’avant garde de celle qui débarquait durant l'été 1944. «Adjoint au général
commandant les forces de l'Ouest d'Octobre 44 à mars 45, a été l'un des
principaux artisans de la tâche délicate qui consistait à former, en partant de
maquis venus spontanément au feu, des unités cohérentes et organisées, tout en
tenant un front d'opération dans des conditions difficiles.».
D’Anselme est alors promu général de division à titre temporaire en mars 1945,
avant d’accéder au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur en juin 1945 pour
« …avoir servi avec distinction dans la résistance…l’un des meilleurs artisans
de la mise sur pied des forces de l’Atlantique…a réglé de façon parfaite une
manœuvre délicate et nuancée, et a mené son attaque avec la plus grande
vigueur…s’emparant de 5 600 prisonniers et un amiral… ». Cette citation le
récompense essentiellement en tant que commandant de la division de marche «
Gironde » lors de l’attaque de Royan (mais aussi des opérations défensives de
novembre 1944) pour sa vaillance et la capacité d’organisation qu’il a largement
démontrée lors des manœuvres de ses troupes. En effet, son groupement tactique
comprenait 16 bataillons, 2 régiments de chars et 14 groupes d'Artillerie. Le
général d'Anselme «…enlevant d'un seul élan la place fortifiée de Royan, au prix
des moindres pertes.» Il accède à la distinction de Grand Officier de la Légion
d’Honneur en septembre 1945. Il met également sur pied la 23ème division, en
partant d'unité FFI.
Le général de division d'Anselme est alors considéré à la fin de la guerre comme
«Apte à commander un corps d'armée, très bon organisateur et administrateur,
d'une compétence éprouvé en matière de législation et de haute administration.
Très vigoureux et allant.».
Après la guerre, il se retrouve adjoint au général commandant en chef Français
en Autriche de novembre 1945 à avril 1946, et malgré le peu de temps pendant
lequel il a commandé le 2ème CA en pays occupé dans la période difficile qui a
suivi les hostilités, «…il a affirmé à nouveau ses nombreuses qualités maintes
fois citées.»
Il commande ensuite la 7ème Région Militaire (Dijon) jusqu’en février 1947,
avant de recevoir le rang et les prérogatives de général de corps d’armée en
mars 1947. Les trois années suivantes, il prend le commandement de la 5° Région
Militaire (Toulouse). En mai 1950, il est nommé inspecteur des réserves, poste
important dans cette période où divers mouvements de rebellions secouaient
l’Empire Colonial Français, alors que son armée professionnelle se trouvait en
Indochine. Un mois plus tard, il reçoit le rang et l’appellation de général
d’armée. Il devient alors membre titulaire du conseil supérieur des forces
armées pour 1951, puis pour 1952.
A soixante et un ans, le 30 novembre 1952, atteint par la limite d’âge de son
grade, le général d'armée d’Anselme se retrouve rayé des contrôles de l’armée
active, et placé dans la 2ème section du carré d’Etat-Major Général (de réserve)
à partir du 1er décembre 1952 en tant que général d’armée.
Le 8 juin 1957, le général d’armée André,
Marie, Martial d’Anselme, grand officier de la Légion d'Honneur, titulaire
de la croix de guerre 1914-1918 avec quatre palmes (citations à l'ordre de
l'armée) et deux étoiles argentées (citations à l'ordre de la brigade), de
la médaille commémorative de 1914-1918, de la croix de guerre 1939-1945 avec
une palme, de la médaille de la résistance française (en qualité de FFI), et
officier de la Légion du Mérite (distinction américaine), décédait dans le
Calvados, à Asnelles.
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Raisons du choix pour la 28ème promotion de l’EMCTA :
Le général d’Anselme a occupé durant six ans (1936-1942) des postes
administratifs, d’où le lien avec l’EMCTA, tout en utilisant continuellement,
tout au long de sa carrière ces capacités d’organisation, par exemple lors de
son attaque du réduit de Royan, salué dans sa citation accompagnant
l’inscription au tableau spécial de la Légion d’Honneur lors de son accès au
grade de commandeur de la Légion d’Honneur (décret du 12 juin 1945).
Sources :
- Internet : www.generals.dk/nation/France/D’.html
- http://web.genealogie.free.fr
- SHAT : Etat des services.
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